jeudi 22 mars 2007

5. Visite à la mecque

samedi 6 janvier 2007

Première fin de semaine seul ici dans la grande ville.
Je me suis réveillé assez tôt avec une seule idée en tête : laisser de côté tous les guides d'instruction pour la connexion digitale du câble, de l'internet et de la nouvelle télécommande multifonctions et partir pour la mecque du consommateur : IKEA.
Pas rasé, pas douché, sans manger, me voilà à l'arrêt d'autobus, le coeur palpitant à l'idée de me retrouver au monde de la gugusse en kit avec l'idée de m'acheter un pupitre et une chaise pour travailler.
Une fois l'autobus en branle, je reprends tranquillement mes esprits. Rendu là-bas, premier arrêt : la cafétéria pour le déjeuner à 1$. Le principe de l'assemblage en kit est bien présent là aussi car quand j'ai fini par acheter les confitures suédoises, le café sans précision d'origine et quelques autres accompagnements, tout ça a fini par me coûter le prix d'un déjeuner ordinaire de la binnerie du coin.
Je me lance ensuite à l'aventure d'acheter ce dont j'avais besoin, en y rajoutant un panier à linge sale - assez génial dans son genre faut le dire - une petite lampe et quelques autres bébelles inutiles et je me mets à la queue d'une file assez impressionnante pour un samedi matin. Rendu à la caisse, pas de porte-monnaie. À l'appart. le porte-monnaie.
Re-autobus, re-appart. re-autobus, re-Ikea. La file qui m'avait étourdi ce matin a pris des proportions indescriptibles. Faut vraiment être décidé. Je suis le prochain à la caisse, j'ai mon porte-monnaie. Je positionne les articles dans le panier pour être certain qu'elle pourra zieuter mes codes à barre correctement. Que je suis donc un bon client! Horreur, la maudite chaise que j'ai acheté se vend de toute évidence en deux parties : je n'ai que la base!
Je roucoule au client qui me suit s'il accepte que je me garroche chercher la pièce essentielle qui me manque. Ouf, je reviens de justesse : le trou de cul est en train de tasser mon panier.
Et voilà, j'ai tous mes achats. Il ne me manque que le taxi pour rapporter tout ça et il se fait attendre une bonne demi-heure. Je me fais une note personnelle de rappeler à tous mes amis de la région que plus personne ne doit aller chez Ikea sans m'avertir au préalable.
Je vous fais grâce de l'assemblage des meubles en question tellement ce serait un cliché lamentable.
J'ai tout juste le temps de finalement m'occuper de ma personne et des amis viennent me chercher pour souper ensemble. Après 17 ans d'éloignement, on se retrouve comme si rien n'avait changé : on rigole à se faire crisser dehors d'un endroit si respectable.
Je suis de plus en plus convaincu que je vais bien me plaire ici.

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