lundi 29 janvier 2007
Il faisait plutôt beau ici.
Je suis allé visiter des open houses et ça m'a augmenté le stress d'un cran à songer à toutes les prochaines étapes qui s'en viennent.
Je suis allé souper chez des amis et ça m'a vieilli d'un cran à songer à tous les changements qui nous tombent dessus sans crier gare.
Je suis revenu à la maison et j'avais le courriel d'une amie qui m'annonçait le grand départ d'un proche. Ça m'a fait songer qu'on est là que pour une petite visite et que ce serait pas trop bête d'en profiter.
Les maisons que j'ai visitées m'ont paru moins chères.
La maturité qui vient avec l'âge rend les discussions avec les vieux amis tellement plus profondes.
La vie m'a paru moins conne. Je suis sorti prendre une marche. Une longue marche.
Ici, les mendiants ne manquent pas et rivalisent d'astuces pour vous extirper quelques sous.
Le premier m'a raconté - il pleurait pour de vrai - qu'il était venu visiter son frère. Ce dernier ayant déménagé, il n'avait aucun moyen de le rejoindre. Mais si je lui donnais 35$, il pourrait prendre l'autobus pour Montréal et retrouver le reste de sa famille. J'ai passé mon tour.
Plus loin, une dame fort bien vêtue accrochait tout le monde en leur disant qu'elle n'était pas une mendiante. Simplement, son mari et les enfants étaient rentrés à l'hôtel et elle avait besoin de 25¢ pour téléphoner. Ou de 10$ pour un taxi.
Il y avait des options quand même et les deux étaient nettement moins cher que le premier au frère disparu. J'allais opter pour le téléphone à 25¢ quand un passant lui a dit : Ça fait deux ans que tu les cherches, c'est pas 25¢ qui va t'arranger ça. J'ai compris et j'ai passé encore une fois.
Ce matin, j'arrive au bureau. Une dame arrive de dieu-sait-où et me demande si je travaille dans la boîte. Oui, que je dis. Elle me demande si elle peut aller aux toilettes vu qu'à côté, les tuyaux ont gelé et qu'ils ont pas d'eau. Elle est au bureau depuis 7h et à 8h30, elle n'en peut plus et son patron va arriver bientôt pour appeler l'entretien. Elle parle et moi je l'imagine en train de dévisser un robinet pour aller le vendre sur le marché noir. J'ai songé pour un instant à lui donner 25¢.
Heureusement que je l'ai pas fait. Elle travaille pour l'association apostolique communautaire des évêques chrétiens d'à-côté et elle m'aurait réclamé dix piasses.
jeudi 22 mars 2007
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