vendredi 4 novembre 2011

187. Aide-toi car personne le fera pour toi

Au fil du temps, autant dans le milieu professionnel que dans mes contacts personnels, j'ai rencontré beaucoup de gens déprimés, vivant une sorte de désespoir pas très clair à mes yeux. Un jour, j'en avais parlé à un patron que j'estimais beaucoup et il m'avait répondu : You know Ronald, only 5% of the people are normal. Je me souviens avoir été choqué par l'énormité de ce qu'il venait de dire. Devant mon air ahuri, il ajoute : Think of the team we work with. This one has slammed the door to the last meeting. This other cries three or four times a day regularly. Je lui ai dit d'arrêter : j'avais compris.
Cette discussion me revient de temps en temps quand une personne me raconte ses problèmes, ses maladies, les choses impensables qu'elle a vécu ici ou là. Comme si chaque chose qui lui arrivait était un malheur personnel insurmontable qui n'arrive à personne d'autre.
À vouloir aider les autres à s'en sortir, il m'est apparu clair que bien des personnes qui ont le mal de vivre attendent un sauveur. Leurs bobos sont des cris qui appellent au secours et ils continuent de s'enliser dans leur misère en se disant qu'à s'enfoncer de plus en plus dans la merde, il va bien finir par se passer quelque chose, quelqu'un va bien finir par les apercevoir et leur donner le coup de main qu'il faut pour s'en sortir.
Or voilà : j'ai l'impression que ce coup de main qu'il faut, c'est plutôt un coup de pied qui leur expliquerait sans trop de frioritures que justement il n'y pas personne pour les aider à s'en sortir et qu'à s'enfoncer comme ça, ils ne vont qu'aller plus creux et qu'il sera de plus en plus difficile de s'en sortir. Seul. Car c'est pas vrai que quelqu'un va passer par là pour les sauver. Le seul vrai espoir, c'est de les trouver toi-même tes solutions mon pote.