Hier soir, avec un copain et deux bouteilles de vin, j'ai adhéré à la théorie que les années où on a oublié de vivre ne comptent pas. Bon, physiquement on les fait. Mais mentalement, il faut les soustraire puisqu'elles ne comptent pas.
Ce soir, j'ai soupé avec un copain de seize ans et je célébrais mes trente-trois ans. On faisait un duo plutôt incongru mais à cet âge, on s'en sacre un peu.
Hier soir, à l'épicerie, il y avait une gentille petite vieille devant moi et elle voulait désespérément qu'on lui échange un billet de cent dollars pour cinq vingt piasses. La caissière à qui on avait affaire n'avait pas assez d'argent dans son tiroir-caisse. Tout le monde a essayé de l'aider et moi aussi en lui suggérant d'aller au comptoir des alcools. Elle était toute mignonne avec son rouge à lèvres et son billet de cent dollars dans sa petite main frêle.
La vieille maudite est partie avec trois de mes sacs d'épicerie. La badluck me suit comme une plaie qui ne lâche pas.
Pourtant, on dirait que la chance est en train de tourner. Ce matin, l'autobus passait au bout de ma rue quand je faisais le coin. Je commence à être habitué et je savais que ça voulait dire attendre un autre quinze minutes. Ben, je me suis hâté un peu. Arrivé au coin, l'autobus est là à l'arrêt, quatre voies plus loin. Je regarde à gauche, à droite. Pas d'auto. Je traverse la rue même si le petit bonhomme blanc n'est pas allumé et que la grosse main rouge me fait un finger discret. Bien sûr, l'autobus se met en branle. Et devinez quoi? Il m'a vu et il a arrêté son foutu autobus pour me laisser monter.
La vie est belle quand on a trente-trois ans.
mercredi 28 mars 2007
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