dimanche 11 février 2007
À chaque fois que je reviens ici en avion, je réalise que je n'y viens pas mais que j'y reviens. À chaque atterrissage, je prends de plus en plus conscience que j'habite ici.
Hier, brunch avec le cowboy et souper avec des amis. Avec le comboy, je cause comme je n'ose qu'avec un taux d'alcool assez élevé mais je n'ai bu que du café. Plus tard, avec les amis, je cause comme je n'ose qu'avec un taux d'alcool assez élevé mais j'ai bu beaucoup de vin. Allez donc savoir la différence.
En attendant le cowboy, je me rends à un kiosque à journaux du centre commercial adjacent. Ils sont deux derrière la caisse. Peut-être un couple, qu'est-ce que j'en sais. Lui, les cheveux jaune-poussin et elle percée de partout à se demander si elle est encore waterproof. Le présentoir des journaux d'Ottawa est vide. Je demande au poussin s'il lui en reste des exemplaires. Il me répond : On n'en a pas de journaux le samedi parce qu'on est pas ouvert.
Quoi répondre à ça?
Dans sa boutique pas-ouverte, il y a aussi des cartes de Saint-Valentin. En français svp. Je pense à mes filles et j'aimerais bien leur en envoyer. Sont toutes cochonnes ou déprimantes.
" Si je te mange tout rond...".
(On ouvre la carte) "
"... c'est parce que tu ressembles à du bonbon. Joyeuse Saint-Valentin "
(On referme la carte et on tombe sur le cul.)
Mais c'est quoi ça?! Qui offre une carte comme ça? Un illettré, je ne vois pas qui d'autre.
Une autre :
" Quand je te vois..."
(On ouvre la carte.)
"... c'est comme si voyais une montagne de chocolat."
(On referme la carte et on entend l'autre lui lancer la carte en crachant : " Dis moé donc que j'sus grosse tant qu'à faire!)
Il y en a qui sont destinées à une fille de son père. C'est justement ce que je cherche.
"J'ai un petit secret pour toi. Ton papa..."
(On ouvre la carte, de plus en plus inquiet, faut dire.)
".. pour la Saint-Valentin veut être ton roi!"
(On referme la carte en imaginant toutes ces petites filles qui n'en dormiront pas des nuits.)
Je n'ai pas remercié le poussin et son associée perforée en sortant. De toute façon, leur boutique n'était pas ouverte.
Moi je pense que les gens qui écrivent des cartes pour Hallmark vivent de profondes déprimes cycliques. La gang qui fait le contrat des cartes de Saint-Valentin passe le reste de l'année à se vômir dessus dans un asile, c'est certain.
La plupart ne comprendront rien au reste de mon blogue mais retenez que j'étais un peu pompette. Je suis revenu me coucher à l'appart. et je suis tombé endormi rapidement avec un sourire de crétin dans la face. Je ne sais pas s'il s'agissait de l'effet de l'alcool mais j'entendais dans ma tête :
I Don't Wanna Take Away His Life I Don't Wanna Be... A Murderer!
Sur un fond d'anniversaire de mariage, ça faisait son petit effet.
jeudi 22 mars 2007
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