mercredi 14 septembre 2011

184. Quand la nuit pose trop de questions

On s'est tous déjà fait dire que la nuit porte conseil. J'arrive d'une grande marche pour tenter de voir quel conseil elle a bien pu vouloir me donner la nuit dernière. D'abord, je vous mets ça en contexte. J'arrive d'une fin de semaine de réunions et je me suis tapé un vol aux petites heures du lundi matin pour une réunion à l'extérieur de la ville, avec retour au clair de lune mardi soir. Devant mon horaire bien gras et débordant de la ceinture, mon copain m'a suggéré de prendre le chien avec lui, de garder le chien à mon retour, bref : de me laisser dormir paisiblement pour une nuit complète dans mon propre lit sans chien qui gratte à la porte pour sortir aux petites heures (je le soupçonne de n'avoir aucun besoin naturel autre que celui de sniffer les buissons, ce qu'il pourrait tout aussi bien faire un peu plus tard, mais là n'est pas mon sujet.) Tout ça pour dire que je me suis couché hier soir avec la perspective agréable de dormir du sommeil du juste aussi tard que possible puisque je n'ai pas d'engagement au bureau avant cet après-midi.
J'avais même pris soin de débrancher le téléphone, juste au cas où il y aurait un décès dans la famille et qu'on déciderait d'interrompre mon sommeil pour m'en aviser, en me disant que ça peut bien attendre à mon réveil.
Sauf que voilà qu'à 3h du matin, genre, je fais un rêve inexplicable. Comme tous les rêves, il s'est estompé un peu depuis. Mais en gros, il y avait eu un meurtre dans l'appartement où je vivais. Je me souviens vaguement qu'il s'agissait d'une jeune femme dont il fallait se débarrasser pour obtenir un héritage quelconque. Je me souviens aussi que c'était un homme assez corpulent qu'il a fallu mettre dans un sac poubelle en attendant de savoir quoi en faire. Ne cherchez pas le lien entre les deux, je n'ai pas réussi à le trouver. Ce n'est qu'un détail dans le rêve de toute façon. L'essentiel du rêve, c'était de me débarrasser du sac poubelle qui était tout bêtement dans le salon de l'appartement, contre le divan pour être plus précis. Il fallait le contourner pour se rendre dans les autres pièces, et dois-je préciser que mon appartement était assez visité : un vrai moulin.
J'ai donc passé le plus clair de la nuit (ce n'est même pas un jeu de mots) à tenter de me débarrasser d'un cadavre dans un sac poubelle.
Je suis encore un peu fatigué ce matin, mais j'ai vérifié et il n'y a rien à traîner dans les coins de mon salon.