dimanche 23 mai 2010

146. Le mot magique

Depuis quelques semaines, je remarque que l'entrée no. 59 de mon blogue reçoit souvent des « commentaires ». Piqué de curiosité, je suis allé voir en quoi ce message était différent des autres pour attirer autant d'attention.
En le relisant, il m'est revenu cette entrevue radiophonique où on expliquait que certains mots sur le web étaient recherchés pour ensuite être bombardés.
Je ne sais pas si c'est le mot A*** (je suis pas assez con pour l'écrire de nouveau, voyons!) qui a déclenché l'avalanche, mais j'ai une douzaine de messages - et ça continue - sur des sujets très variés.
Je suis donc heureux de vous apprendre qu'à partir de l'entrée 59 de mon blogue, vous pouvez acheter du fromage bleu d'Auvergne, aider les petits haîtiens ou augmenter la taille de votre pénis. Pour la modique somme de 25$, vous pouvez également récolter 1500$ par semaine, ce qui pourrait arrondir vos fins de mois et vous permettre d'acheter tout le fromage bleu que vous voulez et même acheter un petit haîtien tant qu'à faire, pourquoi pas? Et avec un revenu de 1500$ par semaine garanti, pas besoin de vous acharner sur la taille de votre pénis.

lundi 3 mai 2010

145. Ils m'ont trouvé!

Ce qu'il y a de fin avec l'endroit où j'habite, c'est que c'est tout plein de trucs ouverts touenté-fowre-seveune, comme disent les anglos. Alors quand j'ai une crise de consommation aïgue, je peux assouvir mon vice caché en toute impunité, chilk-chlak, et les symptômes disparaissent.
Ce soir, j'ai jeté mon dévolu sur Walmartte, avec files d'attentes à n'en plus finir et tout et tout. Rendu à la caisse, je l'aperçois. Je fais mine de rien, mais je sais qu'il me regarde aussi à la dérobée. Je sens la nervosité qui monte en moi, même si je sais que je ne fais qu'aggraver mon cas en affichant un léger tremblement. J'ai sans doute quelques gouttes de sueur qui transpirent de mon épiderme, ce qui n'a rien pour calmer les ardeurs de mon ennemi. Je me demande ce qu'il fout dans un Walmartte à 23 heures, mais dans le fond, je le sais très bien : il m'a suivi, il m'a trouvé, il n'attend qu'un moment de distraction de ma part pour me sauter dessus sans pitié.
Je retourne à mon auto, la voie semble libre, je ne le vois nulle part. Je regarde discrètement à droite et à gauche du coin de l'oeil : rien.
J'actionne le système de déverrouillage et je m'assois au volant. Je referme la portière et laisse aller un soupir de soulagement.
Et soudain, je le sens. Il est là. Il m'a suivi. Sans doute avait-il des acolytes postés à l'extérieur qui lui ont donné le signal. Je sais que c'est une conspiration, je l'ai toujours su.
Aujourd'hui, le premier maringouin de l'année 2010 m'a trouvé et il m'a piqué. Au pouce.