Elle commence par nous dire que l’environnement c’est ben important. Moi je suis bien d’accord et c’est justement pour ça que je suis venu l’écouter me parler de ce qu’elle fait dans sa communauté.
Ensuite elle nous explique que les bonnes pratiques écologiques, c’est une question d’habitude et de culture organisationnelle.
Jusque là, tout va bien.
Là elle nous explique qu’elle va nous donner un exemple « personnel » qui va nous démontrer à quel point on peut avoir de l’influence sur les autres quand on a des bonnes pratiques écologiques.
Tiens tiens. Moi j’aime bien quand les gens ils nous donnent un exemple personnel. Comme j’offre moi-même souvent des petits sermons sur ci ou ça, je me dis que je vais voir comment elle nous met la table avec son petit exemple personnel. Je ne savais pas qu’elle allait redéfinir le concept, et franchement je ne lui en demandais tant.
Son exemple personnel, c’est la fois où elle est allée à la toilette. Je fronce déjà du sourcil. Elle nous dit sur le ton de complicité parentale qu’on sait tous que les enfants ont le nez fourré partout et qu’ils nous suivent souvent, nous les parents, quand on va à la toilette. Moi je me dis que mes enfants ont dû manquer de quelque chose car je ne souviens pas de les avoir vus aux chiottes avec moi. Passons.
Donc, elle est assise sur la toilette, qu’elle nous dit pendant que moi j’essaie de chasser l’image. Sa fille, 7 ans, pas un petit bébé curieux qui rampe partout, non non, sa fille 7 ans, dis-je, l’observe. Ça aussi j’essaie de chasser de mon esprit.
Et là, la petite fille, observatrice comme tout, et environnementaliste comme ça se peut pas, dit à sa mère : « Heille maman, t’en prends donc ben du papier de toilette! Tu le sais tu que tu tues des arbres en prenant quasiment la moitié du rouleau? »
Et là elle nous explique comment elle est fière de sa fille et elle continue en nous expliquant comment elle a eu une influence positive et bla bla bla. Mais moi je suis juste pris avec l’image d’une mère beurrée du postérieur, qui a mangé je ne sais quoi la veille, et qui a besoin de la moitié d’un rouleau de papier de toilette avant de pouvoir remonter ses bobettes, et de sa petite fille qui commente sur l’état de l’environnement.
Je dois sans doute être tordu pour avoir passé à côté de son message, tout bombardé que j’étais d’images peu reluisantes d’une si touchante scène familiale.
Je crois avoir retenu que je devrais faire un effort pour utiliser des sacs recyclables quand je fais l’épicerie. Je vais m’y mettre, promis.
dimanche 1 mars 2009
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