C'est ben simple, moi depuis 2000, à chaque fois que s'ajoute une année, j'en reviens pas. Faut dire que le tournant de l'an 2000 avait fait beaucoup jaser et qu'on s'en souvient probablement davantage que n'importe quel autre jour de l'An. Cette année, j'ai choisi de célébrer ce tournant dans un petit coin perdu, chose que je ne referrai plus. Il faut vivre ses expériences pour savoir si elles en valent la peine et maintenant je le sais.
L'endroit s'appelle Venus, ça donne déjà un certain sentiment d'éloignement voyez-vous. C'est un petit camping de rien du tout où j'ai planté ma tente juste assez grande pour moi et quelques traîneries. Ce qui me fascine le plus de l'expérience, ce sont les bruits. Des bruits auxquels je ne suis pas habitué. Faut dire que je suis arrivé en pleine noirceur et que je n'ai pas pu examiner les environs. Déjà les palmiers, ça fait du bruit. Les feuilles sont sèches et quand elles se frottent les unes aux autres, ça ressemble à de la grosse pluie qui tomberait à grosses gouttes. Quand on est dans une petite tente de toile, on sait qu'il ne pleut pas, mais le bruit des feuilles de palmier jette un peu de confusion dans l'esprit du petit canadien que je suis.
Vient ensuite les affaires qui tombent. Je ne l'avais pas remarqué mais juste au- dessus de ma tente, il y a un oranger. Quand une orange tombe d'elle-même, c'est qu'elle est mûre, très mûre. Alors quand elle tombe, elle fait splouche. Elle s'effouère quoi. Il y a aussi un très grand arbre que j'appellerai le chêne parce que ce qui en tombe ressemble à des glands de chêne. il est très haut, et quand les glands tombent sur le sol jonché de feuilles sèches, très sèches, ça fait un bruit d'enfer. Je ne souviens plus très bien des principes de physique de Newton, mais ces petits glands de rien du tout qui tombent de si haut, baptême que ça fait mal quand tu les reçois sur la tête.
J'ai vu mon premier armadillo le soir de mon arrivée. Dans la forêt juste derrière ma tente, j'entendais un ramage incroyable, équivalent à mon sens un homme pris de la danse de saint guy ou à un grizzli qui se serait coincé le pied dans une glacière. Rien de tout ça. Les campeurs du site voisin, intéressés par la chose eux aussi, on déniché ce petit armadillo qui se baladait tout simplement dans les feuilles sèches du sous-bois. Plus tard, les habitués ont confirmé qu'un armadillo qui se promène la nuit fait autant de bruit qu'un homme qui se serait coincé le pied dans une glacière.
samedi 1 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire