Beau samedi de longue fin de semaine et je suis au bureau, question justement de la finir, cette semaine... Vers les 15h, j'ai faim. Je me rends au Tim Horton du coin, ces restos-rapides qui étouffent dans l'oeuf toute tentative de petit café champêtre.
Comme on est samedi, dans un coin qui tient beaucoup plus du parc industriel que d'un charmant quartier de la ville, c'est très très innoccupé. Je finis par manger n'importe quoi parce qu'il ne reste à peu près rien à cette heure tardive de la fin de semaine.
Dans l'aire des tables, je suis seul. Je m'assois, évalue ce qu'on m'a servi d'un oeil agacé.
Entre un homme dans la quarantaine, maigre, peau foncée, indien peut-être. Il se dirige vers moi, m'observe. Semble vouloir que je l'invite à ma table. On est en ville, c'est pas le premier tordu que je rencontre, donc me me fous le nez dans mon sandwich.
Il s'assoit à une table juste en face, au bout de la rangée. M'observe encore. C'est agaçant. Quand il change de table pour se rapprocher encore plus, je pense que là il commence à me freaker-out.
Comme il devient impossible de ne pas jeter un coup d'oeil de temps en temps - question de voir s'il continue de me regarder - et bien, je jette un coup d'oeil de temps en temps, question de voir s'il continue de me regarder!
Dès qu'il constate que je le regarde, il sort de sa poche de chemise une liasse de billets, retenus par un élastique. Il retire l'élastique et la liasse s'ouvre : plusieurs centaines de dollars.
Je le prends pour un timbré, il me prend pour une pute ou quoi? (je vaux cher, ça me rassure.)
Comme je commence sérieusement à m'inquiéter, entre un autre qui se dirige vers lui. Il se serrent la main et l'autre s'assoit en face. Enfin.
Je mange rapidement, conscient que je viens encore de voir une transaction louche que je n'aurais peut-être pas dûe voir. Ma chance, comme toujours.
Si ma cabane saute pendant la nuit, dirigez la police vers le Tim Horton près de mon bureau. C'est là que tout à commencé.
C'est bizarre les choses qu'on voit des fois pis qu'on comprend pas, hein?
Demain, je retourne au bureau. J'amène mon lunch.
samedi 4 septembre 2010
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