mardi 26 octobre 2010

165. La communication interculturelle (suite)

Deuxième activité.
Comme dans la salle il y a un mélange d'anglophones et de francophones - tous bilingues - l'experte en relations interculturelles nous fait faire l'exercice de songer à la perception qu'on a de l'autre communauté linguistique, celle qui n'est pas la sienne. Je cherche donc, dans mon for intérieur (en tassant mon accent qui a pris toute la place depuis le début de l'atelier) comment les anglophones m'ont permis de développer une perception de qui ils sont.
C'est un exercice que je trouve difficile car les quelques expériences marquantes qui auraient pu façonner ma perception des anglos n'étaient pas déterminantes et certes pas représentatives de qui sont les anglos.
Je prends donc peu à peu conscience que c'est par opposition à mon propre groupe linguistique que j'ai développé une perception des anglos.
J'ai appris l'anglais dans la vingtaine. À l'école, on m'avait enseigné "floor" et "ceiling" ad nauseaum. (Aujourd'hui encore, je me demande comment ploguer ça dans une conversation.)
Au début, j'étais donc "pas bon". Accent gros comme le bras, francisismes en veux-tu en v'la, etc. Pourtant, jamais personne n'a commenté mes erreurs, encore moins noté ou même remarquer mon accent. Serais-je devenu bilingue si on l'avait fait? Probablement pas. Je me serais retranché sur le français, la seule langue que je pouvais parler décemment.
Pourtant, chez les francophones, c'est chose courante. On se moque grassement d'une personne qui fait une erreur, on l'imite en se roulant par terre.
Alors je pense que ma perception des anglos est somme toute assez positive, merci aux francos qui me les ont fait apprécier pour une ouverture à l'autre que je ne retrouve pas chez les miens.
Je pense ensuite aux élèves des écoles de langue française qui préfèrent l'anglais. Et je ne demande pas vraiment pourquoi...

Aucun commentaire: