J'ai quitté l'hôtel ce matin à l'heure où on ne sert plus de petit-déjeuner à Terre-Neuve. Trois restos plus tard, me me suis rabattu sur ce bon vieux Tim Horton où il est possible d'avoir un bagel et un café à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Je ne sais pas ce qui en est des autres endroits, mais ça ne manque pas de caractère dans ce Tim. Les gars et les filles qui faisaient les bars de la Main hier soir sont là, fiers de leur coup ou prêts à en remettre samedi prochain.
Je me suis ensuite dirigé vers la Péninsule de Port-au-Port, mon but pour la journée. Deux ados travaillaient dans un petit bureau d'information touristique près de l'isthme. Quand je suis entré, une lesbienne amoureuse de félins était en train de les engueuler (je connais son identité parce qu'elle avait un auto-collant aux couleurs de l'arc-en-ciel en forme de minou sur son Subaru Outlander.) Son énervement consistait à décrier les 9$/personne qu'elle et son amie (restée dans l'auto) auraient à payer pendant les quatre jours de leur séjour je ne sais trop où. Les deux jeunes l'écoutaient les yeux écarquillés, un brin effrayés. Celle qui a soulevé le débat y a aussi répondu : Well, I guess there is nothing you can do. En effet, de tout l'entretien, les jeunes n'ont pas eu à dire un seul mot.
J'ai repris la route muni de quelques brochures. Une feuille décrivait les attractions le long de la route.
De la côte française, je reconnais certains noms qui sont devenus familiers parce qu'il y avait une émission qui réunissait la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Leur correspondante venait de l'Anse-à-Canards et nous entretenait une fois la semaine des activités de la Grand'Terre ou de Cap-Saint-George. S'il ne s'y passait pas grand chose, elle, en revanche, avait un élevage de moutons et son train-train à lui seul alimentait tout son temps d'antenne.
J'ai bien vu un signe qui indiquait Black Duck Brook, mais jamais je n'aurais imaginé que c'était la traduction de l'Anse-à-Canards! J'ai donc en quelque sorte raté la sortie.
À la Grand'Terre, je me suis informé pour acheter un cédé d'Émile Benoit. Je voulais entendre Vive la rose! sur place. Dans un petit musée, une guide m'a dit que je pouvais retourner voir au Convenience Store. Il devait y en avoir. Et je pourrais aussi me procurer de l'essence. Si je continue ma route, il y a bien un autre magasin à Cap-Saint-George, mais pas d'essence. Je ne sais pas très bien où l'essence est entrée dans la conversation mais je suppose que c'est quand même une information utile.
Je suis ensuite allé prendre un peu de soleil au Boutte-du-Cap (sic) et rentré sagement au B&B Chez Félix, qu'une amie m'avait réservé.
À Cap-St-George, j'ai acheté un cédé de musique locale. Toutes les pièces se ressemblent mais j'aime ça écouter ça en me baladant dans ce petit village perché sur la mer. J'ai vu deux chiens courir partout dans les champs ou sur le chemin, ils s'en foutent. C'est deux-là avaient l'air heureux comme dans les vues de chien, heureux comme j'ai pas vu beaucoup de chiens aussi heureux.
dimanche 8 août 2010
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