De tous les couples que je connais, c'est la bonne vieille histoire du « ti-couvert de la toilette en l'air » qui semble remporter la palme de causes de frustrations de madame, au grand dam de monsieur qui l'oublie souvent. (On ne parlera pas des éclaboussures de pipi que madame décrie de hauts cris et qui justifient souvent l'embauche de d'une femme de ménage bicause j'en-ai-assez-de-laver-ta-pisse-mon-écœurant.)
Or ce midi, devant l'urinoir, les affaires bien en main, je me suis demandé pourquoi ces trucs de génie ne sont jamais présents dans les résidences. Plus de chicane au sujet du ti-couvert parce que plus de ti-couvert. Plus de pisse qui r'vole partout parce que tout est bien circonscrit dans un réservoir où monsieur peut s'amuser comme bon lui semble à faire des ronds, pisser loin, pisser proche, pas d'éclaboussure.
Bien sûr, il faudrait briser la norme, oser l'installer en résidence, bref être le premier à vouloir sauver son couple. Il y a bien sûr la question de la revente, ce qui pourrait poser problème avant que l'urinoir de maison soit devenu un classique, voire un critère recherché par les couples en thérapie. J'ai même pensé qu'il pourrait être délicat de tenter de revendre la maison à un couple de lesbiennes, mais j'ai tout de suite imaginé un arrangement floral décoratif pour garnir l'objet devenu excédentaire pour ces acheteuses potentielles.
De retour à la table, fort excité de mon idée géniale, je me suis d'abord informé auprès de ma compagne si elle savait ce qu'était un urinoir ou plus précisément si elle en avait déjà vu un. Elle m'a révélé que toutes les femmes ont déjà vu l'objet en question puisque les lignes d'attentes sont toujours plus longues pour les femmes que pour les hommes et qu'elles finissent toujours par se décider d'utiliser les toilettes des hommes un jour ou l'autre au cours de leur vie. Elle s'est quand même intéressé à savoir si l'engin disposait d'une chasse-d'eau, sans doute déjà répugnée à l'idée que l'urine flotte là-dedans pendant des jours en attendant son évaporation. Je l'ai rassurée là-dessus, rassuré moi-même qu'elle n'en avait vraisemblablement jamais fait usage.
Curieuse, elle m'a demandé pourquoi cette information m'intéressait, et c'est alors que je lui ai révélé cette brillante idée. Humblement, je crois qu'elle m'a trouvé génial. Très sincèrement, elle semblait croire que je devrais faire la promotion de cette idée pour redonner au mariage son éclat d'antan, car il est vrai qu'à l'époque des toilettes extérieures, les unions duraient beaucoup plus longtemps.
Et si la modernité des lieux d'aisance en était la cause?
mercredi 16 juin 2010
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