Quelques jours avant mon départ pour des petites vacances au soleil, je me suis rendu en librairie pour acheter quelques bouquins, question de ne pas m’ennuyer sur la plage. Je regarde toujours les présentoirs qui sont les plus prêts de l’entrée car j’aime bien la lecture commerciale, les meilleurs vendeurs, bref le genre de trucs que tu lis sans remettre ta vie en question. J'aime la plage mais aucune envie de marcher vers l'horizon jusqu'à ce que ça fasse glou-glou.
Je suis dans une librairie tout ce qu’il y a de plus francophone et pourtant… Devant moi, une petite montagne de livres aux titres variés avec le même sujet. Obama. Ôbama. Ôbama au plus haut des cieux. Certains en français, d’autres en anglais, on ne se gêne pas avec des questions linguistiques. On le voit sur tous les angles, même en costume de superhéro de bande-dessinée, avec costume moulant et tout et tout, sur une des pages couvertures. Quelques livres sont consacrés à son épouse, uniquement. Eh oui.
Tout ça frise l’hystérie collective. Ce matin, mon journal consacre un cahier à ses fillettes, comment elles sont devenues des guides pour la tenue vestimentaire des enfants. Ben voyons donc.
Moi ça m'inquiète un peu que le star system soit rendu à se mêler de politique. Ma petite impression, c'est que l'ours moyen ne fait plus la différence entre fiction et réalité, tellement pogné dans tous les shows qui te montrent les amygdales de ton voisin, à son insu, paraît-il. C'est quand même spécial les États-Unis.
Je m'arrête, tout d'un coup que le FBI lirait mon blogue et que je ne pourrais plus m'en retourner... Déjà que j'ai dû changer mon nom à la frontière pour entrer au pays!
Je vous ai pas raconté ça, hein? Et ben depuis que je vis en Ontario, mes nouvelles pièces d'identité chèrement acquises portent toutes le prénom de Joseph, en bon catholique de 6 jours que j'étais à l'époque de mon baptême. (Je suis né un lundi et il fallait que les bébés soient baptisés le dimanche suivant sous peine de brûler en enfer ou quelque chose du genre.) Donc, Joseph. Le douanier me demande mon prénom, et moi le con je lui réponds par le prénom que j'entends d'habitude quand les gens m'interpellent. Il me dit le plus sérieusement du monde que c'est pas ça que mon passeport raconte. J'ai le flash de m'être trompé de passeport avec mon conjoint mais il vient de passer et personne n'a fait d'histoire. Alors je lui dit ben-voyons-don' en anglais, évidemment. Pas impressionné le type du tout. Son air bête pré-requis pour l'emploi se renfrogne. Il me dit que je dois lui donner mon vrai nom si je veux entrer aux États-Unis alors là j'ai le flash et je lui débite les deux prénoms. Non, qu'il me dit. Seulement le premier : Joseph. Là je rigole comme un con et je lui donne un abrégé des principes de l'église catholique mais il ne trouve pas ça drôle du tout et ça me fait passer un peu l'envie de déconner avec lui. Il me tend mon formulaire et moi je me dis, c'est foutu pour le voyage. Non, il me demande simplement de RAYER mon vrai prénom et il me dit : "In the United States of America, you are Joseph."
Faudra pas que j'oublie si je croise Obama sur la plage.
jeudi 5 février 2009
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2 commentaires:
Cool! ...Au pays de l`oncle Sam, on va simplement t`appeller Mon`oncle Joe!
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