Quinze heures de route la veille de la journée de la femme. Toutes les stations se sont empressé de dépoussiérer Lise Payette que je n'avais pas entendue depuis ma tendre enfance. (Je me souviens que je suppliais mes parents pour veiller tard afin d'écouter Appelez-moi Lise qui passait dans les Maritimes à des heures hallicinantes. Ciel.. a-t-elle été ma première fag-attraction?!)
Toujours est-il que, station après station, que je scanne avec l'énergie du désespoir à tous les cinquante kilomètres, on ne parle que de ça. Les sujets sont invariablement les mêmes : sont pognées avec les enfants-à-maison, sont moins payées, devraient être payées pour rester-à-maison. Bref, elles veulent rien savoir de la maison mais malgré tout, y'en a toujours une pour vous pousser une petite recette de sucre-à-crème vous-m'en-donnerez-des-nouvelles.
J'ai l'air d'un beau petit macho, comme ça, mine de rien mais vous ne trouverez pas plus grand allié pour l'égalité des sexes. Je pense juste que dans les deux clans, y'a des connasses et c'est dommage que c'est justement celles qu'on entend à la radio pour parler des droits des femmes. Les autres sont p.-d.-g. quelque part et sont trop occupées pour donner un point de vue sensé ce jour-là.
Je me lasse vite de ce que j'entends et je me mets surtout à retenir des expressions et des propos que je questionne.
- Je vais être franche avec vous. (Tiens donc.. le reste, c'était de la frime?)
- Je vais être bien franche avec vous. (Pour le reste, tu avoues donc que tu fabulais un peu?)
- Je vous mentirais si je vous disais que... (Mais t'as eu envie de nous en passer une, hein pouffiasse?)
- Je vous avoue que j'aime bien la lasagne. (Pis tu nous cachais une pareille niaiserie..!?)
- Moi, je vous dirais que... (hmmm.. y'a quelque chose qui me dit que tu vas nous le dire!)
La palme revient à la pauvre fille qui s'est mise à parler de son chien. Comment elle en était arrivée là dans le contexte d'une table ronde radiophonique sur la condition féminine reste encore un mystère pour moi.
- Même si ça fait juste cinq minutes que je suis partie, mon chien, lui, y branle de la queue à se défaire quand il me voit rentrer à la maison. Mon chum est jamais content comme ça lui.
(T'a jamais pensé que ton chum, il branlait peut-être de la queue pendant que t'étais partie cinq minutes, pauvre idiote?!)
samedi 8 mars 2008
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