lundi 20 février 2012

190. Nuit blanche et année noire

Quatre heures du matin et l'impression de m'être shooté à la caféine juste avant d'aller au lit. Pas fermé l'oeil, ni l'autre, ni le bon. Incapacité de dormir sur mes deux oreilles, mais qui donc peut faire ça, dites-le moi.
Presque deux mois bien entamés dans l'année. Une amie-fée m'a dit un jour que la mort des autres, c'est une étape de la vie. Ces jours-ci, c'est qu'elle est partout la vache. C'est comme un maringouin. Plus c'est proche, plus ça dérange.
La dernière en lice me trotte dans la tête. Un revenant d'une autre vie que j'ai connu dans les luttes sociales de ma jeunesse. Philantrope comme pas un, et dans le meilleur de sens. Il avait de l'argent qui lui sortait par les oreilles, faisait des dons à droite et à gauche, contribuait à ceci et à cela, toujours sous le couvert de l'anonymat. Jamais il n'a voulu qu'on reconnaisse ses contributions. Sans perdre une once d'admiration, je me demande aujourd'hui ce dont on se souviendra de lui. Les jeunes qui marcheront sur la place qui porte son nom sauront-ils même qui il était et une partie du bien qu'il a pu faire? Est-ce que ça s'enseigne dans les écoles?
Et encore plus prêt, il y a la maladie. Ma soeur. Charcuterie la semaine dernière. Ce qui devait être assez mineur se met à prendre des proportions. J'ai l'imagine d'une araignée qui tend sa toile d'un organe à un autre. Sa voix. C'est si rassurant d'entendre une voix qui n'a pas changée. Et pourtant, tout à changé. Tout est entre les mains d'une araignée.

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