C'est un peu de ma faute, c'est moi qui avais engagé la conversation au sujet de l'affichage dans l'aérogare.
Mais je n'en demandais pas tant.
On est ensuite passé à la météo du coin. Moi, je lui dis qu'il fait beau à Québec.
Lui, il me répond que c'est vrai, mais que c'est pas une raison pour s'imaginer que l'hiver ne va pas se pointer.
Et l'hiver, il me précise que ce sera son dernier.
C'est vrai que j'aurais pu dire un « ouan » et m'en tenir à ça. Mais du fond de son taxi, je me demande bien pourquoi ce sera son « dernier ». Un cancer? Il est en phase terminale? Alors je ne peux pas m'empêcher et je lui demande : Pourquoi vous dites le dernier?
Alors son visage s'illumine.
Il vient de s'acheter une motorisée. Avec deux pop-outs. Une grosse. Trente-cinq pieds monsieur.
C'est son copain Michel qui l'a trouvé pour lui. Son copain Michel, il a une blonde que mon chauffeur de taxi appelle « sa bibitte ». Là, je me demande si la blonde de Michel aime se faire appeler « la bibitte » mais finalement, ça n'a pas grand chose à voir avec l'histoire.
Michel savait que l'autre se cherchait une motorisée. Par un beau dimanche après-midi, Michel se promenait sur le boulevard Charest quand il l'a aperçue. (On se dirigeait justement vers Charest et il m'informe qu'il va me montrer exactement où était stationnée la motorisée. Pas besoin de vous dire que j'ai hâte.)
Donc, dimanche, Michel sur Charest qui se promène (avec ou sans sa bibitte, j'ai oublié de lui demander) et il tourne autour de la motorisée quatorze fois.
Dans ma tête, il y a eu comme une pause et je ne l'écoutais plus que distraitement. Quatorze? Pourquoi quatorze? Et qui est-ce qui compte le nombre de fois qu'il fait le tour de quelque chose?
La chance dans toute l'histoire, c'est justement que la « bibitte », elle n'aimait pas les grosses. Et trente-cinq pieds, ça tombe dans la catégorie des grosses alors Michel, il ne pouvait pas l'acheter. C'est là qu'il a eu l'idée d'en parler à son copain, qui lui, justement, en cherchait une grosse. Avec autant de pop-outs que possible.
Alors, en passant, j'ai vu « l'emplacement » de la motorisée qu'il a acheté, me suis montré intéressé (ça me dépasse encore), ai regardé le photos de la maison/chalet qu'il serait prêt à « laisser-aller » pour 275 000 $ mais il faut pas le dire à personne car il se peut qu'il essaie de la vendre à 299 000 $ l'été prochain. Alors, chut!
jeudi 8 octobre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire