Je l'aurais reconnue, eussions-nous été sur la Place Saint-Pierre-de-Rome le jour du décès de Jean-Paul II. Nous nous étions donné rendez-vous dans un petit bistro de la rue Laurier et je me dirigeai directement vers cette femme que je n'avais pourtant jamais rencontrée. Son veston de cuir rose, ses verres choisis avec soin, son allure générale ne trompaient pas : je savais qu'elle était francophone.
Elle m'a contacté parce qu'elle avait vaguement entendu parler que je trempais dans des histoires de questionnement identitaire, les traits qui font qu'une personne développe une identité francophone. Ce serait pourtant si simple si nous portions tous des vestons de cuir rose pour nous distinguer. Ce n'est pas le cas : nous sommes en tous points identiques à nos colocs du vaste territoire canadien de langue anglaise. De plus, si par hasard on est « parfaitement » bilingue, le premier imbécile risque de s'y méprendre et de présumer que vous êtes un anglo.
Je m'asseois :
- Alors, mon cher monsieur, me dit-elle. C'est quoi l'identité francophone?
lundi 18 juin 2007
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